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Affichage des articles du 2025

Escale à Rio - 2 - balades

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  L a baie de Guanabara L’arrivée à Rio de Janeiro s’est faite par une belle soirée. À cette heure-là, la baie se dore des rayons du soleil qui jaillissent derrière les bras accueillants du saint patron de la ville. Moetera avance tranquillement -au moteur, oui, pas très romantique, mais nécessité fait loi en l’absence de vent-, laissant le temps à l’équipage de deviner la silhouette du Pain de Sucre et de Copacabana dans son halo blanc d’embruns. Les escouades de frégates et de fous brun accompagnent les barques de pêcheurs qui rentrent au port. Des curieux viennent survoler Moetera , constatent qu’il n’y a rien qui vaille un coup de bec sur le pont du catamaran et retournent à leurs affaires. La baie de Guanabara forme un omega. Son entrée étroite est verrouillée par le relief du célèbre Pain de Sucre dans son sud qui fait face au fort de Santa Cruz de Barra. Elle ouvre sur une large baie de 30 km de profondeur. Il y a quelques centaines de millions d’années, un sacré chahu...

Escale à Rio de Janeiro - 1 - Une colère homérique

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  Il se dit, sur les pontons, qu’il est préférable d’éviter les grands ports brésiliens pour y réaliser les procédures d’entrée et de sortie du pays. Moetera a choisi Rio de Janeiro … c’est sur s a route. L’expérience vécue confirme la réputation, Rio de Janeiro s’empare de la première place sur le podium des démarches administratives compliquées, inutiles et/ ou particulièrement longues, reléguant aux places suivantes Beira (Mozambique), Dar Es Salam (Tanzanie), Victoria (Seychelles) et Luganville ( Santo Espiritu- Vanuatu) . L ’expérience reste modeste, on attend de futurs épisodes pittoresques. Surmonter ces petites tracasseries donnent alors l’occasion de travailler sur sa résilience et de s’exercer à la patience diplomatique. Une semaine pour valider l’entrée de l’équipage et du bateau au Brésil, à Rio, c’est une bonne moyenne, paraît-il. Par chance, aucune contrainte de temps n’est venue augmenter le stress du capitaine et de son mousse. Les équipages des voiliers ...

La transat' 2e partie Sainte-Hélène Rio de Janeiro

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E scale à Sainte-Hélène Il arrive que l’Histoire ternisse à tort une réputation. Ce qui fait dire que l’Histoire peut être injuste. C’est, semble-t-il, le cas de l’île de Sainte Hélène. Napoléon y fut exilé. Après son abdication (22 juin 1815 – suite à la débâcle de Waterloo), il avait formulé le souhait de se rendre aux États-Unis ou, pourquoi pas, de s’installer dans un cottage en Angleterre où il y aurait écrit paisiblement ses mémoires. Les anglais en décidèrent autrement et l’expédièrent dans l’hémisphère sud. L’empereur, déchu et vexé de n’avoir pas obtenu satisfaction, s’en prit à l’île, lui léguant quelques phrases dans ses mémoires, faisant d’elle un sinistre lieu. Venteux, brumeux, chaud, humide. Sainte-Hélène, l’île d’un exil au bout du monde. La punition ultime. C’est ce qu’a retenu l’écolier français. Certes, le marin, en approche de l’île, découvre un rivage hostile. Sainte-Hélène est pudique, elle cache ses attraits, il faut les mériter. L’équipage de Moetera s’y est...

La transat' 1e partie Walvis Bay - Sainte-Hélène

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O n s’en fait tout un plat, un défi à relever, une montagne infranchissable, un acte d’héroïsme. On voudrait déjà être arrivé. On la voudrait derrière nous, un souvenir. Quelques photos, un sujet de conversation dans un dîner avec des terriens. Point de vue d’un mousse qui navigue pour voyager et non pour… naviguer. La trans-Indienne (Coco’s Keeling/Seychelles - 2500 milles) a laissé le goût amer d’une vingtaine de jours de navigation secoués par une météo capricieuse et tempétueuse. Moetera, malmené dans une houle hachée dévalait des murs d’eau. La traversée se déroulait en juillet, ce n’est pas la meilleure saison. De surcroît sans liaison internet, le téléphone dédié à cet effet ayant lâché à la dernière escale. Une traversée à l’aveugle, sans météo. À l’ancienne quoi. C’était en juillet 2022. Mai 2025, il s’agit de parcourir 3500 milles ralliant Walvis Bay, dernière escale en Namibie, à Rio de Janeiro. Quand l’Afrique est laissée à 2000 km derrière soi et qu’il reste à parcourir, ...

Namibie 2 - De Lüderitz à Walvis Bay, 3 baies, 3 atterrissages, 3 atmosphères

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  Walvis Bay ? Simple ! C’est tout droit, cap au nord. Environ 250 milles. En direct, c’est deux jours de navigation, peut-être un peu plus si le vent se dégonfle. Mais l’équipage a prévu de lézarder en Namibie, alors pour rallier Lüderitz à Walvis Bay, il lui faudra une dizaine de jours. Le capitaine propose trois escales. Trois escales, trois atmosphères, trois univers, trois atterrissages. Pêche et challenges Gagnant le large, Moetera traverse des bancs de poissons. Ce sont les cris des cormorans qui ont alerté le mousse qui s’installe au tabouret de barre pour assister au spectacle. La surface bouillonne, ça chasse dessous, dessus, ça plonge, ça saute, ça se tortille, ça se faufile, ça file, ça mord, ça piaille, ça attaque en piqué, Moetera traverse un champ de bataille. Cormorans, goélands, otaries, dauphins, chacun pour soi, c’est la course. Le supermarché est ouvert et ça se bouscule aux stands des sardines, anchois, chinchards, merlus et thons rouge. Le dos d’une ...